L’école Jeanne d’Arc fut ouverte en août 1904, à l’initiative d’une association déclarée en juillet 1904 sous le nom de « Association des Familles de Lentilly » et fut animée par une communauté de Sœurs de Saint-Joseph.

La congrégation des Sœurs de saint-Joseph a été fondée en 1648 au Puy-en-Velay, par le jésuite Jean-Pierre Médaille. L’esprit de cette congrégation, est de permettre à des religieuses de consacrer leur vie à Dieu tout en menant une activité au service de leur prochain (enseignement ou soins médicaux).

A l’origine, pensionnat et externat, l’école accueille les filles entre 6 et 12ans.

Après 1950, des listes d’élèves attestent que l’école, tout en conservant son caractère de pensionnat et d’externat de filles, s’est également ouverte aux enfants -garçons ou filles- de moins de 7 ans réunis au sein d’une classe enfantine. De ce fait, le nombre d’enfants accueillis annuellement, entre les années 1950 et 1966, est donc bien plus important qu’auparavant et varie de 10 à 150. L’effectif moyen était de 135. Le nombre de pensionnaires, lui, augmente également.

Entre 1967 et 1969, le pensionnat est fermé et l’école devient totalement mixte. Sœur Claire, la dernière Sœur de la congrégation de Saint-Joseph à professer dans l’école, abandonne son poste de direction. La direction de l’école revient à des laïques.

En 2010, les locaux de la structure côté maternelle ont été complètement rénovés. L’ensemble des classes et la salle d’accueil ont été mis aux normes d’accessibilité et réaménagés.

En 2016, un nouveau bâtiment a été construit afin d’accueillir une nouvelle classe, le bureau du chef d’établissement ainsi que la cantine d’environ 75 places.

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Article du 17 octobre 2004 à l’occasion des 100 ans de lécole :

Journal des 100 ans de l’école Jeanne d’Arc

 

Quelques dates importantes :

9 juillet 1904 : après la fermeture de l’école des sœurs de Saint Joseph, première réunion des familles de Lentilly pour créer une école catholique en prévision de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905).

3 novembre 1904 : première rentrée avec 22 externes. Les sœurs de Saint Joseph sont toujours là, mais doivent se faire appeler « mademoiselle » et ne plus porter l’habit pour pouvoir enseigner.

5 novembre 1904 : arrivée de 6 internes.

12 décembre 1904 : départ de Sœur Céleste après avoir enseigner 36 ans à Lentilly.

Octobre 1926 : installation de l’eau courante dans l’école. Jusque là, Sœur Rosalie allait chercher l’eau au puits tous les matins.

1937 : premier agrandissement de l’école.

1966 : départ des sœurs. Il ne reste que Sœur Claire.

1993 : construction de la grande salle.

2003 : changement de la chaudière. La précédente était presque centenaire !

 

Souvenirs, souvenirs…

Une dame était à l’école en 1944, elle avait alors 6 ans et était pensionnaire. Son pire souvenir : Sœur Euphrasie ! Un bon souvenir quand même : la purée de pois cassés.

 

Heureusement, toutes les sœurs n’étaient pas comme sœur Euphrasie ! Sœur Lucie-Madeleine a marqué bénéfiquement une de ses élèves qui, grâce à elle, est devenue institutrice.

 

Dans les années 40, le père Vuitton, féru de théâtre, parvient à convaincre les sœurs de laisser les filles jouer sur scène. Jusque là, seuls des garçons jouaient. Les filles, elles, étaient reléguées en coulisse et l’on n’entendait que leurs voix.

 

Les années 1954 / 1957 furent une bonne époque. Les élèves gardent un bon souvenir du riz avec du hachis de Sœur Rose !

 

Tirades de certaines sœurs :

« Quand on est trois dans la cour, le diable est au milieu, alors jouez, jouez, ne discutez pas ! »

 

A l’église, les filles devaient avoir la tête couverte : « Mademoiselle, quand je vous verrai à l’église sans bonnet, je vous mettrai sur le banc des garçons ! »

 

Dans les années 80, quelques souvenirs de Madame Geneviève :

Louis-Eric arrive à l’école en pleurant. Ses copains lui demandent : « Pourquoi tu pleures ? » « Je ne pleure pas, tu vois bien que je transpire des yeux ! »

 

Luce a dessiné son village, la poste et l’église avec un grand escalier et dessus, un grand homme, trois petits garçons et elle. Madame Geneviève lui demande « Tu n’as pas oublié quelqu’un ? Et ta maman, elle ne va pas à la messe ? » « Si, mais elle arrive toujours en retard, donc c’est pas la peine de la présenter ! »